La résignation acquise, ou les prémices de la dépression

La résignation acquise, aussi appelée impuissance apprise, est la conséquence d’une exposition à une situation qui entraîne un état de stress ou de douleur élevé, et face à laquelle le cheval n’a aucune possibilité d’y échapper. Celui ne pouvant pas la contrôler, finit par la subir et perd toute motivation à essayer d’y échapper.

Cet état peut s’étendre à d’autres situations que celle à l’origine de sa résignation acquise, on constatera alors, entre autres :

Un état d’apathie, avec une baisse d’intérêt vers l’environnement,
Un taux de cortisol bas,
Une anxiété exacerbée,
Une baisse des capacités d’apprentissage,
Une baisse de l’immunité,
Des troubles dans les interactions sociales.

Le traumatisme entraîné par la résignation acquise peut devenir irréversible.

La résignation acquise chez les autres espèces

La résignation acquise existe également chez les chiens, qui peuvent être confrontés à l’impossibilité de faire des choix, doublée de méthodes d’éducation coercitives, même s’ils auraient une importante capacité de résilience (la résilience, terme controversé en psychologie humaine, peut être définie comme la capacité à surmonter un traumatisme).

Je vous propose une vidéo intéressante sur la résignation acquise expliquée à des étudiants qui vont y être confrontés (passons sur l’aspect éthique de cette expérience) :

La résignation acquise existe donc bien chez les humains aussi, toujours sur l’apprentissage que les évènements aversifs ne peuvent être contrôlés.

L’individu recherche d’abord les causes de ce manque de contrôle (dimensions interne ou externe à l’individu, globale ou spécifique à une situation, stable ou temporaire dans le temps). Lorsque l’individu est convaincu que quoi qu’il fasse, la situation ne changera pas, il devient passif et sa volonté de réagir baisse, ce qui peut le conduire à une dépression.

Sources :