Relation Homme-cheval

Pourquoi utiliser le renforcement positif avec mon cheval?

Dans le cadre de l’éducation du cheval, si l’humain a recours au renforcement négatif de manière exclusive, le cheval fait preuve de réactions émotionnelles exacerbées avant le début de la séance suivante. De plus ces méthodes d’entrainement peuvent être un facteur potentiel de mal être. Dans le milieu équestre et plus particulièrement l’équitation, l’éducation du cheval est généralement basée sur l’utilisation du renforcement négatif. Or, bien pratiqué, le renforcement positif est très efficace avec les chevaux (comme pour les animaux de cirque ou de zoo), et permet d’ajouter une dimension positive dans la relation à l’humain et à l’entrainement. De plus le renforcement positif est un excellent moyen pour motiver son animal et respecter son bien-être : un cheval éduqué à l’aide de renforcement positif se montrera en confiance avec l’humain, et manifestera des émotions neutres ou positives lorsqu’il sera exposé à un humain.

Concrètement, diverses méthodes utilisent le renforcement positif dans l’entrainement du cheval, comme entre autres :

Le clicker training

Cette méthode d’éducation repose sur l’association d’un son bref, généralement émis par un clicker (mais qui peut être pratiqué avec un mot type « oui »), avec une récompense forte pour le cheval, généralement alimentaire (soit un conditionnement classique). Une fois l’association effectuée, le cheval va apprendre que ses mouvements sont à l’origine d’un clic, qui lui-même précède une récompense (soit un conditionnement opérant). Ainsi, le clicker permettra de signaler au cheval, à la seconde près, que le mouvement réalisé est le bon et qu’il va obtenir une récompense pour cela. Diverses méthodes existent pour obtenir le bon comportement :

  • Le leurre : maintenir la friandise visible afin d’inciter l’animal à effectuer le comportement souhaité (comme marcher ou tendre le cou),
  • Le capturing : attendre que le cheval effectue le comportement souhaité « par hasard » (comme faire une jambette) et le récompenser,
  • Le shaping : consiste à façonner un comportement final en récompensant graduellement tous les comportements qui vont y mener (par exemple, pour faire attraper une badine à un cheval : cliquer quand le cheval regarder la badine, puis quand il fait un pas vers elle, puis deux, puis lorsqu’il la touche, etc…).
  • Le targeting : s’apparente au leurre mais c’est une cible qui est utilisée et pas une friandise, généralement combiné avec un clicker, l’objectif est d’apprendre au cheval à toucher une cible avec son nez, ce qui lui donne accès à une récompense. Le cheval étant ensuite motivé à toucher la cible, on peut la faire bouger afin qu’il la suive et donc s’en servir pour lui faire réaliser des mouvements (cercles, passage sur des barres, etc.).

Le medical training 

A vocation à entraîner le cheval à accepter ou participer aux soins qui lui sont faits (généralement grâce au clicker training), ce qui limite le stress du cheval et entraîne sa coopération (exemple : immobilité lors de la prise de vermifuge).

Le horse initiator :

Consiste à apprendre au cheval à utiliser un signal (exemple : toucher la main), qui signera la poursuite d’un exercice. Ainsi, chaque exercice est précédé/ponctué de l’attente de l’émission du signal par le cheval, et donc de son autorisation à poursuivre l’exercice (ou pas).

Vidéo à regarder absolument même si vous ne maîtrisez pas l’anglais!

Ces méthodes permettent de rendre le cheval acteur de son apprentissage, d’y donner une dimension positive et ludique, de prendre en compte ses suggestions (notamment dans le capturing) et de le stimuler intellectuellement.


Sources :